A l’heure où Paris obtient l’organisation des Jeux Olympiques pour 2024 et que l’on se glorifie en tout instant et en tout lieu de cette heureuse victoire, tentons une lecture singulière de cet évênement et mettons le en relation avec un fait de société : le rejet des politiques publiques de santé de François Hollande et d’Emmanuel Macron dans deux contextes d’actualité : la production du lévothyrox et la vaccination des enfants de moins de 2 ans.
On peut trouver cette association hasardeuse, mais en réalité, il semble qu’il y ait des liens de causalité entre le développement de l’idéologie Olympique au sein des sociétés contemporaines et au rejet des politiques publiques de santé des gouvernements manifestement animés par l’idéologie Olympique.
L’idéologie Olympique rayonne-t-elle sur le monde ?
L’idéologie Olympique pourrait se résumer en un seul mot : le « Sport » bien entendu ! Le sport c’est la santé, c’est bon pour le corps et pour l’esprit. Qui oserait contredire une telle évidence ?
Cependant, si l’on fait une lecture rationnelle de ce qu’incarnent les Jeux Olympiques, il apparaît aisément que le Sport n’est que la gentille capsule qui permet de diffuser un puissant message idéologique : « la compétition c’est bien et on aime ça ». Car les jeux Olympiques ne seraient rien sans podium bas de gamme à trois étages.
Alors même que les hommes et les femmes les plus éclairés s’évertuent depuis des siècles à tenter de rapprocher le genre humain, les Jeux Olympiques, eux, célèbrent tous les 4 ans la ségrégation entre les humains dits « valides » et humains dits « handicapés ». Et la seule justification à cette horreur, c’est la « compétition » afin que le « sport » puisse s’exercer de manière « loyale ». Il conviendrait tout de même de s’interroger sur ce renversement du système de valeur dans l’exercice du sport dans un cadre compétitif.
Le constat est le suivant, glorifier les Jeux Olympiques revient à glorifier la « compétition ». Mais la compétition est aussi un mal dont le genre humain a bien des difficultés à se débarrasser. Tout le monde ou presque vous dira que sans compétition le monde ne serait pas. L’idée serait plutôt que chacun puisse se faire son opinion sur la question et puisse terminer cette phrase convenablement : « sans la compétition le monde ne serait pas tel qu’il est aujourd’hui ».
Venons en à la politique publique de santé que tentent de mettre en œuvre les gouvernements Hollande et Macron.
Pourquoi rejette-t-on les politiques de santé publique en France en 2017 ?
Lorsque l’on accepte la valeur « compétition », ce qui à l’évidence, est le cas des gouvernements Hollande et Macron (ainsi que tous leurs gentils prédécesseurs), il n’est pas trop choquant d’imaginer un système de santé publique qui ne repose pas entièrement sur des valeurs et des principes mutualistes.
La destruction des systèmes de santé mutualistes se fait naturellement au profit d’organisations privées. Organisations dont l’objectif premier n’est pas d’assurer un service public de santé offrant la meilleure protection à l’ensemble des individus, mais dont l’unique objectif est de faire du profit financier sur la vente de matériel, de produits et de services médicaux.
Le vrai mal des politiques de santé publiques, c’est la compétition économique qui est engagée entre les grands acteurs de ce secteur d’activité. Votre santé n’est pas seulement la préoccupation des pouvoirs publics pour le bien-être de tous, c’est aussi un business comme un autre pour des acteurs privés qui se livrent à une compétition toute naturelle et acceptée par toutes et tous, ou presque.
Aux questions mal posées des réponses mal foutues
Aussi, lorsque des citoyens protestent massivement contre les logiques économiques des grands acteurs du secteur de la santé, arrêtons de dire qu’ils rejettent « la vaccination » ou qu’ils crient à la « conspiration » (France Inter 15/09 avec la ministre de la Santé).
Qui dans ce pays a les moyens d’embaucher des lobbyistes pour faire passer des lois visant à accroître leurs résultats financiers ? Les patients qui consomment du lévothyrox ou les laboratoires qui produisent ce médicament ?
En ce qui concerne la politique de vaccination des enfants de moins de 2 ans, on peut tout de même s’interroger sur la nécessité d’inclure dans le cocktail de 11 vaccins, des vaccins dont la protection n’est pas totale. Les médecins eux-même reconnaissent qu’une partie de ces vaccins ne devraient pas faire parti de ce cocktail pour les enfants de moins de 2 ans car le bénéfice médical n’est pas une certitude pour le patient. En revanche, l’exposition aux risques de réaction suite à cette vaccination lui est bien réel.
Une politique de santé publique digne de ce nom
Que nos gouvernants ne viennent pas nous parler de « politique publique de santé », eux qui ne sont que le rouage entre les grandes puissances économiques privées et le portefeuille de leurs administrés.
Si l’on voulait être sérieux avec la politique de santé publique, il s’agirait d’abandonner toute compétition dans ce secteur économique car il est honteux et immoral de se faire de l’argent sur le dos des malades (les exemples sont innombrables : lévothyrox, vaccins, fauteuils roulants, imagerie médicale, …).
Il s’agit collectivement, d’assumer la charge économique que représentent les soins à apporter aux populations. La compétition représente un énorme gâchis de moyens pour arriver au même résultat et elle met en danger les populations exposées à la prédation des financiers sans vergogne adossés aux acteurs de ce secteur économique.
Quelques liens complémentaires pour alimenter le débat
Lobbying et santé, une interview de Roger Lenglet